Breguet Classique Souscription 2025, l’art de revenir à l’essentiel
À l’occasion du 250e anniversaire de l’ouverture de l’atelier d’Abraham-Louis Breguet sur l’île de la Cité, la maison éponyme a fait le choix de dévoiler la montre-bracelet Classique Souscription 2025 à Paris, le lieu où Breguet a créé l’essentiel de ses plus belles pièces horlogères. Focus.
Un peu d’histoire horlogère…
Peu de personnages ont autant marqué les esprits qu’Abraham-Louis Breguet. Cet horloger visionnaire, né en 1747, dans le Canton de Neuchâtel — à l’époque sous domination prussienne —, s’inscrit dans une époque charnière pour le métier dont il allait devenir l’un des plus éminents représentants. Qui aurait parié un sou sur l’avenir de ce jeune homme, envoyé suivre en 1762 une formation d’horlogerie en France, à Verrières ? Personne ! Et pourtant, à peine un an après son arrivée, voilà le jeune Abraham-Louis à Versailles.

Fort d’un talent naturel, il attira l’attention. Formé aux sciences mathématiques et astronomiques par l’abbé Joseph François Marie — un homme à qui il devra beaucoup —, il devint successivement l’apprenti horloger de son compatriote Ferdinand Berthoud (1727-1807) et de Jean-Antoine Lépine (1720-1814). Des deux, il tira de l’expérience ce qui fit de lui l’un des génies horlogers de son siècle. Du premier, il retint que la modestie et le calme valaient mieux que de trop douloureuses controverses ; du second, il conserva une solide collaboration à l’étude de solutions techniques avant-gardistes comme la platine unique et les ponts de mobiles séparés.

Mûri par les inventions de son temps, l’homme fourbit alors ses armes pour offrir aux amateurs fortunés de l’époque sa propre conception de l’art horloger. Son établissement, situé quai de l’Horloge à Paris, coïncida avec son mariage en 1775. À cette adresse, ainsi que sur l’actuelle place Dauphine, il côtoya d’autres célébrités. Cependant, au moment de la Révolution, l’homme — associé à Xavier Gide à partir de 1787, proche de Marat, car Montagnard, et ayant passé plusieurs mois en Angleterre auprès de son ami John Arnold — se sent en danger en 1793.

Il fit le choix de quitter Paris pour se réfugier avec son fils en Suisse, à Neuchâtel puis au Locle, alors même qu’il aurait pu être accueilli à Londres. À son retour à Paris en 1795, il dut reprendre seul les rênes de sa société, sans son associé, et se lança dans la mise en œuvre de nombreux projets, notamment celui des montres dites de Souscription.
Un anniversaire historique

À l’occasion du 250e anniversaire de l’ouverture de l’atelier d’Abraham-Louis Breguet sur l’île de la Cité, la maison éponyme a fait le choix de dévoiler la montre-bracelet Classique Souscription 2025 à Paris, le lieu où Breguet a créé l’essentiel de ses plus belles pièces horlogères. Cet instrument, inspiré d’une référence lancée à son retour d’exil, était en son temps un concentré d’innovations tant techniques que commerciales, car c’est à ce jour il s’agit de la première montre à avoir fait l’objet de réclames en vue de sa commercialisation. S’il y eut des modèles « Souscription » indiqués dans le registre des ventes dès 1796, c’est avant tout à partir de 1797 que ces références de 61 mm de diamètre se sont vendues, et ce, durant près de 30 ans (700 exemplaires vendus environ).

Avec la Classique Souscription 2025, Breguet introduit son propre alliage aurifère : l’or Breguet, un métal précieux à la robe blonde qui marie or, argent, cuivre et palladium.
Fusion entre l’art du maître parisien (à cette date Abraham-Louis Breguet est de nationalité française, qu’il a demandé et obtenu) et le savoir-faire contemporain, la nouvelle montre-bracelet Classique Souscription 2025 reprend de nombreux détails de l’originale pour célébrer sa faculté à rester d’une beauté intemporelle.

La nouvelle référence de 40 mm de diamètre et de 10,8 mm d’épaisseur est façonnée en or « Breguet » 18 carats, un alliage précieux associant de l’or, de l’argent, du cuivre et du palladium pour lui conférer une tonalité blonde exclusive. Notons également que le boîtier n’a plus ses habituelles cannelures sur le flanc de carrure, mais un satinage léger pour rester dans l’esprit de sobriété qui a fait la réputation des montres de Souscription. Dans le même esprit, les cornes ont été galbées, les barrettes, courbées et cintrées pour suivre au mieux la courbure des poignets.

Le cadran, comme les modèles originaux, est réalisé en émail grand feu blanc avec chiffrages et chemin de fer en émail petit feu sur une base en or. Il est magnifié par la présence d’une seule et puissante aiguille Pomme souvent appelée « Breguet » tant le maître les a utilisées.

Pourtant, à l’époque, il n’avait pas l’exclusivité de ce dessin pour ses aiguilles qui étaient fabriquées par un artisan spécialisé, installé sur l’actuelle Place Dauphine sur l’île de la Cité à Paris. Ici, réalisée en acier, elle est bleuie à la flamme de façon artisanale, comme cela se faisait dans le passé et que certains restaurateurs le pratiquent encore à la lampe à alcool.

Cet indicateur, délicatement galbé pour suivre le profil du cadran et glissant sous le verre au profil chevé, est mû par un magnifique et sobre mouvement mécanique à remontage manuel de 16 lignes traité en or Breguet 18 carats, signé et numéroté.

Visible par le fond transparent, il porte la référence VS00, dispose de 96 heures de réserve de marche (un seul barillet) et est constitué de 144 composants, 21 rubis et 12 vis bleues au feu. De plus, le groupe de régulation oscille à 3 Hz, soit 21 600 alternances par heure, et le spiral à courbe terminale Breguet est en Nivachron™.

L’ensemble, livré dans un écrin spécial 250e anniversaire en cuir rouge façon maroquin, se porte sur un bracelet en cuir d’alligator grandes écailles bleu marine, doublé de cuir d’alligator ton sur ton. Le tout se ferme au poignet à l’aide d’une classique boucle à ardillon réalisée en or Breguet 18 carats.

52 800 euros
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