Horlogerie high-tech

Chronographe RM11 de Richard Mille : Dure comme un diamant, légère comme une plume

Avec la nouvelle RM11-05, Richard Mille introduit le Cermet gris en horlogerie. Aussi dur que le diamant, aussi léger que le titane, ce matériau exclusif constitue la lunette à toute épreuve du chronographe emblématique de la manufacture.

Par Nicolas Yvon

Inscrite dans le code génétique de Richard Mille, la quête perpétuelle de nouveaux matériaux de haute technologie permet à la maison horlogère de créer des montres ultra innovantes pour ne pas dire futuristes. Illustration avec la dernière version en date du chronographe RM11, instrument de forme tonneau devenu emblématique de la manufacture grâce au pilote brésilien Felipe Massa qui le testait en conditions réelles en le portant lors des grands prix.

Chronographe RM11 de Richard Mille dotée d’une lunette en Cermet gris

Equipé d’un mouvement squelette automatique, ce modèle RM11-05 en édition limitée à 140 exemplaires (prix sur demande, toutes les infos détaillées sur notre fiche technique) bénéficie d’une lunette usinée en Cermet gris. Exclusive à Richard Mille en horlogerie, cette matière high-tech est déjà plébiscitée dans d’autres domaines de pointe pour ses propriétés. Avec une masse volumique plus faible que celle du titane et une dureté de 2 360 Vickers, très proche de celle du diamant (2 400 Vickers), elle est ainsi utilisée dans la protection balistique mais aussi dans l’aérospatiale pour les fuselages ou encore dans la compétition automobile pour les freins.  

La lunette du chronographe signé Richard Mille est en Cermet gris, un composite aussi dure que le diamant et aussi léger que le titane.

Fruit de longues années de travail en R&D en collaboration avec le Groupe IMI, spécialisé dans les microtechniques, le Cermet – « cer » pour céramique et « met » pour métallique – doit sa teinte grise à la présence d’une matrice métallique, laquelle est renforcée de céramique haute performance. Le processus de fabrication de ce composite est un véritable défi car il implique de chauffer et de presser à haute température ces deux éléments de nature différente sans altérer leurs propriétés intrinsèques. Et ce d’autant plus que, afin de respecter la norme REACH (Registration, Evaluation and Authorisation of Chemicals) sécurisant la fabrication et l’utilisation des substances chimiques dans l’industrie européenne, Richard Mille et le Groupe IMI ont décidé de ne pas employer de nickel ni de cobalt, métaux qui servent habituellement de liants dans ce type de recette high-tech.

La solution est venue avec la mise au point d’un procédé innovant, une technique dite de « frittage flash », combinant au pressage à chaud traditionnel des impulsions électriques de forte intensité. Ce traitement de choc permet d’augmenter la vitesse des réactions chimiques durant la phase de frittage, étape cruciale où les particules de poudre s’agglutinent entre elles sous l’effet de la chaleur avant d’être presser dans le moule pour ensuite créer un bloc de matière inaltérable, particulièrement léger et résistant aux rayures. 

Chronographe RM11 de Richard Mille d’autres matériaux ultramodernes

Richard Mille a de plus ajouté à cette lunette en Cermet de couleur grise d’autres matériaux ultramodernes réputés pour leurs grandes légèreté et robustesse en choisissant pour la carrure du Carbone TPT® et pour le fond de boîtier du titane grade 5. Une combinaison qui « contribue à l’importante diminution du poids de la RM11-05 » précise-t-on chez Richard Mille. Cette donnée est une information qui va évidemment intéresser le client passionné. Sur la balance, justement, le résultat se passe de commentaires puisque ce chronographe n’affiche que 71,5 gr (tête de montre seule, sans bracelet).

Au verre du boîtier, le mouvement automatique présente une mise oscillante à géométrie variable. 

Chronographe RM11 de Richard Mille légère et performante

A l’intérieur, visible côté face comme côté fond, le calibre RMAC3 muni d’un rotor à géométrique variable participe aussi à la grande légèreté de l’ensemble. Non seulement sa construction atypique fait la part belle au squelettage avec des pièces évidées au maximum de leur matière mais elle intègre une platine et des ponts façonnés en titane grade 5. Ce qui permet au mouvement automatique de cumuler les subtilités mécaniques et les complications tout en gardant un poids plume de 22,13 gr précisément : chronographe à fonction flyback ou « retour en vol », compteurs minutes de chrono et compte à rebours (à 9h), compteur des heures (à 6h), petite seconde (à 3h), second fuseau sur 24 heures (aiguille centrale GMT orange), date surdimensionnée et mois en cours régulés par un dispositif de calendrier annuel (un seul réglage par an lors du passage de février à mars). 

Légère et performante, cette RM11-05 confirme, une fois de plus, Richard Mille dans son rôle favori de concepteur de véritables « machines de course » horlogères.    

En savoir plus sur le chronographe RM11 de Richard Mille

RM11-05 Automatique Chronographe Flyback GMT