SALON HORLOGER

GWD 2025 (Episode 2) : encore des surprises et une révolution !

Seconde émission dédiée aux Geneva Watch Days, qui réserve une fois de plus son lot de surprises. De l’incroyable montre de Ferdinand Berthoud à la révolution technique de TAG Heuer, en passant par les engagements environnementaux d’Oris et une belle complication signée Frédérique Constant, les maisons horlogères rivalisent d’audace et de créativité pour le plus grand plaisir des collectionneurs.

Par Chloé Redler

FERDINAND BERTHOUD, FB 4BTC.1

Naissance d’une Montre 3 est un projet horloger patrimonial exceptionnel, un aboutissement de six années de travail et de plus de 11 000 heures de réalisation. Conçue sans aucune assistance numérique, uniquement avec des outils traditionnels et le savoir-faire d’artisans spécialisés, cette montre est officiellement certifiée chronomètre par le COSC.

Le boîtier, de 44 mm de diamètre et 13 mm d’épaisseur, se distingue par ses flancs courbés, sa large couronne cannelée et gravée, son verre bombé, sa lunette concave et ses cornes soudées.

Elle reprend des caractéristiques techniques historiques — transmission fusée-chaîne, balancier bimétallique à compensation thermique, seconde centrale et architecture ouverte — en hommage au maître horloger Ferdinand Berthoud. Cette œuvre est le fruit d’une collaboration entre Chronométrie Ferdinand Berthoud et Chopard, réunissant plus de 80 artisans et spécialistes. Inspirée de la Montre Astronomique n°3 de l’horloger Ferdinand Berthoud, elle sera produite à 11 exemplaires seulement. Pour information, la première pièce réalisée en acier sera vendue aux enchères en novembre 2025. Une partie des bénéfices sera reversée à une œuvre caritative pour préserver et transmettre les savoir-faire horlogers aux générations futures. Les dix autres, en or éthique 18 carats, suivront à raison de deux par an dès 2026.

Le bracelet en cuir est fabriqué dans la plus pure tradition de la maroquinerie : sélection des peaux, découpe, marquage, perçage, filetage, couture, mise en place des passants, doublure et finitions.

Au-delà du garde-temps lui-même, Naissance d’une Montre 3 symbolise une mission : documenter, préserver et transmettre les techniques traditionnelles de Haute Horlogerie. Tous les composants, y compris la chaîne de 477 éléments, ont été fabriqués à la main, et une base de données complète (photos, vidéos, documents) retrace chaque étape.

D’une épaisseur de 8,35 mm, le calibre à remontage manuel offre environ 50 heures de réserve de marche.

Prix sur demande

Consulter les détails techniques de la montre Ferdinand Berthoud FB 4BTC.1.

LE SITE DES MONTRES FERDINAND BERTHOUD

FREDERIQUE CONSTANT, Classic Perpetual Calendar Manufacture

Le calendrier perpétuel est capable d’intégrer les irrégularités du calendrier grégorien, il ajuste automatiquement le jour, la date et le mois, y compris les années bissextiles. Un mécanisme d’une grande complexité que maîtrise la maison Frédérique Constant. Elle le confirme d’ailleurs avec la Classic Perpetual Calendar Manufacture.

Simple à régler, le QP s’ajuste grâce à un poussoir dédié discrètement niché dans la carrure.

Cette référence se distingue aussi bien par sa technicité que par son prix, positionnement rare dans cette catégorie de complication. Son mouvement, le calibre maison FC-776, succède au FC-775 en offrant une réserve de marche de 72 heures contre 38 auparavant. La marque a choisi d’absorber le surcoût de ce développement afin de maintenir l’accessibilité de la montre, un choix qui souligne sa volonté de démocratiser la Haute Horlogerie.

La mise au point du calendrier perpétuel, souvent complexe, a été simplifiée. Chaque fonction – date, jour, mois, phase de lune et cycle bissextile – est réglable grâce à un correcteur discret intégré à la carrure. Une fois la montre remontée, seul l’ajustement des aiguilles principales par la couronne reste nécessaire, un confort rare pour ce type de complication.

En or jaune 18 carats, la Classic Perpetual Calendar Manufacture est limitée à 37 exemplaires.

La Classic Perpetual Calendar Manufacture est proposée en acier avec cadran bleu ou argenté. La disposition claire des informations améliore la lisibilité : trois compteurs distincts affichent jour, date et mois, complétés par une phase de Lune à 6 heures. L’indication bissextile se place à 12 heures, coaxiale à l’aiguille des mois. Le cadran soleillé reflète la lumière et met en valeur les index et les aiguilles polies à la main, logés dans un boîtier de 40 mm. Enfin, une édition limitée à 37 exemplaires en or jaune 18 carats complète la collection. Elle associe le contraste d’un cadran en onyx noir et la chaleur du métal précieux, montée sur un bracelet alligator. Son fond transparent révèle le calibre FC-776, cœur technique de cette pièce exclusive.

Visible à travers un fond transparent, le calibre automatique est doté d’environ 72 heures de réserve de marche.

En or jaune – 29 995 euros
En acier – 9 995 euros

Consulter les détails techniques de la Classic Perpetual Calendar Manufacture.

LE SITE DES MONTRES FREDERIQUE CONSTANT

ORIS X BAMFORD WATCH DEPARTEMENT, ProPilot Altimeter « Mission Control »

Oris et le Bamford Watch Department (BWD) se réunissent autour d’un projet audacieux : la réinterprétation de la ProPilot Altimeter, seule montre au monde à combiner un mouvement mécanique automatique Swiss Made et un altimètre mécanique. Résultat : la ProPilot Altimeter « Mission Control » est une pièce en édition limitée qui conjugue prouesse technique et design expérimental.

La ProPilot Altimeter « Mission Control » combine un mouvement mécanique automatique et un altimètre mécanique.

Lancée en 2014, la ProPilot Altimeter avait marqué un tournant en intégrant une fonction d’altimètre fiable et lisible avec un mouvement mécanique automatique, exploit que d’autres horlogers avaient abandonné face à la complexité technique. Après trois ans de développement, Oris a renouvelé ce modèle en 2022 avec des améliorations notables : extension de la plage de mesure jusqu’à 19 700 pieds (6 000 mètres), réserve de marche portée à 56 heures grâce au calibre 793, et surtout un boîtier inédit en composite de fibre de carbone. Conçu avec la start-up suisse 9T Labs, issue de l’ETH Zurich, ce matériau se compose de fibres de carbone et de polymère PEKK : plus léger que le titane, plus résistant que de nombreux métaux, et produit via un procédé de fabrication additive et de moulage à faible impact environnemental. Chaque boîtier présente un motif unique, rappelant des veines d’un arbre.

Le boîtier en composite de fibre de carbone de la ProPilot Altimeter « Mission Control » offre une résistance et une légèreté exceptionnelles.

C’est sur cette base qu’intervient Bamford Watch Department, connu pour ses interprétations audacieuses de pièces iconiques. George Bamford a imaginé une version inspirée à la fois par l’esthétique des sneakers des années 1980 et par l’imaginaire spatial. Sur fond noir, des touches vives et contrastées renforcent la lisibilité et offrent une identité visuelle immédiatement reconnaissable. Pour incarner cette démarche créative, BWD a même inventé un personnage fictif, le Lieutenant Audley, astronaute intrépide envoyé « là où aucun horloger n’est jamais allé ».
Avec ses 47 mm de diamètre, la ProPilot Altimeter « Mission Control » reste imposante, afin de garantir une lecture optimale des indications de pression atmosphérique et d’altitude tout en affichant l’heure et la date. Légèreté et confort sont toutefois préservés grâce à son boîtier innovant. La montre est produite à 250 exemplaires seulement.


La ProPilot Altimeter « Mission Control » est limitée à 250 exemplaires.

6 700 euros

Consulter les détails techniques de la ProPilot Altimeter « Mission Control »

ORIS, New York Harbor Limited Edition II

Oris renouvelle son engagement environnemental en collaborant à nouveau avec le Billion Oyster Project de New York, avec une montre en édition limitée : la New York Harbor Limited Edition II, produite à 2 000 exemplaires. Les bénéfices de sa vente sont destinés à soutenir directement ce projet écologique d’envergure.


Oris revient à New York et auprès du Billion Oyster Project avec une
édition limitée à 2 000 exemplaires de la montre de plongée Aquis Date.

Le Billion Oyster Project, fondé en 2014 par les enseignants Pete Malinowski et Murray Fisher, a pour ambition de réintroduire un milliard d’huîtres dans le port de New York. Déjà, plus de 150 millions ont été replacées dans cet écosystème. L’objectif dépasse la simple réintroduction d’une espèce : il s’agit de restaurer un environnement marin menacé et de rétablir un lien entre les habitants et leur front de mer.

Les huîtres jouent un rôle écologique majeur. Un spécimen adulte filtre jusqu’à 190 litres d’eau par jour, ce qui contribue à assainir l’écosystème aquatique. De plus, les récifs d’huîtres servent d’habitat à de nombreuses espèces marines et forment des barrières naturelles contre les tempêtes, limitant ainsi l’érosion côtière. Les spécialistes comparent leur rôle à celui des arbres dans une forêt. Autrefois, le port de New York comptait environ 89 000 hectares de récifs.

Le Billion Oyster Project restaure la population d’huîtres disparue du port
de New York.

Cependant, au début du XXe siècle, la surconsommation, la pollution et d’autres activités humaines ont pratiquement anéanti cette richesse naturelle. La situation a commencé à s’améliorer grâce au Clean Water Act de 1972, qui a interdit les rejets de déchets industriels et d’eaux usées, permettant une amélioration notable de la qualité de l’eau. Ainsi, en 2010, on a pu observer le retour de baleines dans la zone portuaire. Néanmoins, d’autres défis persistent, notamment liés au vieillissement des infrastructures d’assainissement.

La New York Harbor Limited Edition II est fournie également avec un bracelet supplémentaire en caoutchouc vert d’eau.

Revenons à la montre en question. Étanche jusqu’à 300 mètres, cette édition en acier de 43,5 mm de diamètre arbore un cadran vert d’eau en nacre évoquant les reflets irisés de l’intérieur d’une coquille d’huître. Il accueille des aiguilles, dont une trotteuse « lollipop » et des index recouverts de matière luminescente, ainsi qu’une date discrète à 6 heures. Équipé d’une couronne de sécurité vissée, le boîtier est muni d’une lunette unidirectionnelle pourvue d’un insert en acier et d’une échelle des minutes en relief. Véritable instrument de plongée, la pièce est animée par un calibre automatique offrant environ 41 heures de réserve de marche.

Le calibre automatique est abrité par un fond plein vissé, gravé d’huîtres en référence au Billion Oyster Project.

2 550 euros

Consulter les détails techniques de la New York Harbor Limited Edition II.

LE SITE DES MONTRES ORIS

TAG HEUER et l’oscillateur TH-Carbonspring

Deux modèles conçus pour l’ère du carbone.

TAG Heuer présente une avancée majeure dans l’horlogerie mécanique avec l’introduction de l’oscillateur TH-Carbonspring, fruit de dix années de recherche et de développement. Cette innovation brevetée, conçue pour améliorer la précision et la durabilité des montres mécaniques, marque un nouveau jalon dans l’histoire de la Maison. Le TH-Carbonspring se distingue par trois atouts fondamentaux. Premièrement, il est amagnétique, offrant une résistance efficace aux champs magnétiques. Deuxièmement, il est résistant aux chocs, garantissant des performances stables face aux gestes quotidiens susceptibles d’affecter le mécanisme. Enfin, grâce à la légèreté du carbone, son inertie est réduite, ce qui améliore la performance chronométrique.

Après dix ans de recherche et de développement, le nouveau spiral offre une précision mécanique et une performance remarquables.

Pour inaugurer cette technologie, la manufacture a choisi deux de ses modèles iconiques : la Monaco et la Carrera, véritables symboles de son héritage automobile et de son esprit avant-gardiste. Chacune est proposée dans une édition limitée à 50 exemplaires. La TAG Heuer Monaco Flyback Chronograph TH-Carbonspring se distingue par un boîtier en fibre de carbone, un cadran en spirale décoré façon escargot et une lisibilité optimale grâce à des aiguilles recouvertes de Super-LumiNova®. Elle est animée par le calibre TH20-60, un chronographe flyback doté de 80 heures de réserve de marche.

Les deux montres arborent un cadran en carbone, décorés d’une spirale, qui prend la forme d’escargot.

La TAG Heuer Carrera Chronograph Tourbillon Extreme Sport TH-Carbonspring reprend les mêmes codes, mais ajoute une lunette en carbone forgé avec échelle tachymétrique et un bracelet en caoutchouc noir. Elle intègre le calibre TH20-61, un chronographe tourbillon automatique offrant 65 heures de réserve de marche.

Ces deux pièces témoignent du savoir-faire de TAG Heuer dans l’usage de la fibre de carbone, matériau léger, résistant et intimement lié à l’univers du sport automobile. Chaque détail a été pensé pour refléter l’ADN de la marque : innovation, précision et esthétique fonctionnelle.

Au cœur de la TAG Heuer Carrera Chronograph Tourbillon Extreme Sport TH-Carbonspring bat le Calibre TH20-61, un mouvement de chronographe tourbillon automatique avec une réserve de marche de 65 h.

Pour résumer, le TH-Carbonspring ouvre la voie à une nouvelle génération de montres mécaniques ultra-performantes, conçues pour résister aux contraintes du quotidien tout en offrant une précision inégalée. Pour Antoine Pin, CEO de TAG Heuer, il s’agit d’« une avancée horlogère majeure et une étape clé dans l’histoire de TAG Heuer ».

Chaque montre présente un boîtier en fibre de carbone, un matériau high-tech innovant, tirant parti de sa légèreté, de sa haute résistance , et de son lien avec le sport automobile.

Consulter les détails techniques de la Monaco Flyback Chronograph TH-Carbonspring17 700 euros

Consulter les détails techniques de la Carrera Chronograph Tourbillon Extreme Sport TH-Carbonspring41 500 euros

LE SITE DE TAG HEUER

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