Quand les montres prennent des couleurs
Dominée par les nuances classiques – noir, argent, or – l’horlogerie sait aussi se réinventer avec une audace chromatique assumée. Rouge incandescent, vert émeraude, bleu turquoise ou encore rose pastel, les montres de couleur s’invitent l'été sur les poignets des amateurs de style un peu plus fun. Accessoires de mode à part entière, elles reflètent une personnalité, un état d’esprit ou une humeur. Plongez dans la palette de couleurs qui donne l'heure aux deux toqués du tic-tac qui semblent déjà en vacances.
AUDEMARS PIGUET, Royal Oak Offshore Chronographe Automatique
Belle entrée en matière avec la nouvelle Royal Oak Offshore Chronographe Automatique, qui s’habille d’une couleur de céramique inédite. Baptisée « Bleu Nuit, Nuage 50 », elle s’inspire de la nuance imaginée en 1972 par le génialissime Gérald Genta pour le cadran de la première Royal Oak.

Pour la petite histoire, l’utilisation du terme « Nuage » viendrait de la réaction chimique déclenchée par la goutte de couleur lorsqu’elle pénètre dans le vernis liquide, formant un nuage comme le lait dans du thé ou du café. Poétique à souhait ! Utilisée par la manufacture Audemars Piguet depuis 1986, la céramique requiert une réelle maîtrise technique des différentes étapes d’usinage. En ce qui concerne ce coloris inédit, il a fallu des années de développement pour garantir son homogénéité. Défi relevé d’une main de maître, lorsque l’on voit le résultat sur ce chronographe Flyback (« retour en vol ») de 42 mm de diamètre.

La couleur du matériau se prolonge sur le rehaut agrémenté d’une échelle tachymétrique, le cadran au motif « Méga Tapisserie » et les compteurs du chrono. Idem pour la lunette aux huit vis hexagonales, dont les empreintes sont parfaitement alignées et reprennent la géométrie du boîtier emblématique de la collection Offshore. Cet ensemble aux proportions maîtrisées confère à la montre un look monochrome très stylé. Étanche à 100 mètres, l’instrument est entraîné par un calibre automatique de manufacture, doté d’environ 70 heures de réserve de marche. Visible à travers un fond en saphir, il arbore des décorations remarquables (côtes de Genève, perlage) et une masse oscillante en or rose, ajourée et gravée. Ultime détail : le bracelet est muni de goupilles reliant les plots et les maillons entre eux, qui sont maintenant invisibles.

86 600 euros
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CARTIER, Ballon Bleu de Cartier
Née en 2007, la Ballon Bleu de Cartier représente un tournant dans les collections horlogères de Cartier. Mais sa forme ronde, légèrement bombée, sur le cadran et le fond du boîtier, à l’image d’un galet, la distingue aisément des autres lignes de la Maison, à l’instar de la Tank ou de la Santos.

Les cornes et le protège-couronne de la Ballon Bleu de Cartier se fondent dans la carrure pour respecter la forme du boîtier.
Baptisée « Bleu », elle tient cet adjectif de la couronne cannelée ornée d’un spinelle de synthèse bleu en forme de cabochon. Maintes fois déclinée, elle apparaît dans une version en acier de 33 mm de diamètre. Émission couleur oblige, elle présente un cadran soleillé rose poudré, ponctué de certaines caractéristiques esthétiques signées Cartier : aiguilles glaive en acier bleui et chiffres romains. Ici, pas de signature secrète ! Munie d’un bracelet métal interchangeable, cette montre-bijou est animée par un mouvement automatique de manufacture doté de 37 heures de réserve de marche.

6 700 euros
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G-SHOCK, GA-2100BM

Ce trio parle de lui-même. Scintillante grâce à un cadran décliné en trois couleurs – bleu ciel, rose doré et argenté – réalisé par dépôt de vapeur, et translucide via son boîtier en résine renforcé en fibres de carbone, la collection capsule « Bright Metallic Dial » donne un aspect chromé à la référence GA-2100BM qui brille sous le soleil… Exactement.

Étanches à 200 mètres et résistantes aux chocs comme toutes les montres de la marque, ces éditions aux dimensions généreuses – 48,5 × 45,4 × 11,8 mm – feront fureur lors des soirées estivales, avec le rétroéclairage LED haute luminosité « Super Illuminator » ainsi que les aiguilles recouvertes de Neobrite longue durée. Côté fonctionnalités, les instruments ne sont pas en reste : heure mondiale avec 31 fuseaux horaires différents, chronomètre au 1/100ᵉ de seconde, compte à rebours, cinq alarmes quotidiennes, calendrier automatique complet, et j’en passe !

129 euros
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OMEGA, Seamaster Aqua Terra 30 mm
Dévoilée en juin dernier, la collection Seamaster Aqua Terra d’Omega se décline en douze nouvelles versions de 30 mm de diamètre, dont cette variation en acier.

Celle-ci a été spécifiquement choisie pour son beau cadran en laque teintée lavande à l’effet minutieusement soleillé. Il accueille des aiguilles et des index luminescents en forme de coque de bateau, en écho aux origines nautiques de la ligne dont elle est issue. Le bracelet intégré mérite également l’attention avec son système breveté à vis et à goupille, ainsi qu’un dispositif de mise à l’aise de 2 mm garantissant un confort optimal.

La montre embarque un calibre à remontage automatique bidirectionnel, certifié Master Chronometer par l’Institut fédéral de métrologie (METAS). Équipé de l’échappement Co-Axial, le mouvement s’illustre par sa forte résistance aux champs magnétiques allant jusqu’à 15 000 gauss. Offrant une réserve de marche d’environ 48 heures, il est visible à travers un fond transparent, et il arbore des côtes de Genève en arabesque, inhérentes à la manufacture Omega.

6 900 euros
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TAG HEUER, Formula 1 Solargraph

Parmi les neuf déclinaisons colorées de la Formula 1 Solargraph qui marquent le retour de TAG Heuer en tant que chronométreur officiel de la Formule 1, cette édition d’un rouge flamboyant sortira en septembre à l’occasion du Grand Prix de Monza en Italie. Fortement inspirée du modèle original dévoilé en 1986, cette montre de 38 mm possède un boîtier usiné en TH-Polylight. Léger et durable, ce matériau a la particularité d’offrir une multitude de coloris possibles. Façonnée également dans cette matière synthétique de couleur noire, la lunette rotative bidirectionnelle caractéristique de la ligne est agrémentée d’une échelle 60 de minutes.

Étanche jusqu’à 100 mètres – parfait pour s’adonner aux baignades et au farniente – la référence est animée par un mouvement à quartz appelé Solargraph dont la batterie – d’une durée de vie de quinze ans – se recharge grâce à l’énergie solaire ou artificielle captée par un panneau miniature intégré au cadran opalin blanc. Ultra performant, il suffit de seulement deux minutes d’exposition au soleil pour qu’il soit alimenté toute une journée, et quarante heures pour fonctionner jusqu’à 10 mois. Chose exceptionnelle quand on sait que la montre est dotée d’une trotteuse et d’un guichet de date (à 3 heures) qui sont très énergivores. Pour finir, elle est associée à un bracelet en caoutchouc rouge, vraiment confortable et soft touch.

1 800 euros
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AU POIGNET
DIOR, Chiffre Rouge Chronographe
En 2024, la Chiffre Rouge, la montre haute couture signée Dior, fêtait ses vingt ans en s’étoffant de cinq nouvelles références métamorphosées, tout en gardant l’esprit de la pièce de 2004. Plébiscitée par la sphère mode et horlogère dès sa sortie, elle revient cette année avec un nouveau cadran soleillé en laiton, dégradé du rouge vers le noir, embossé de l’imprimé cannage, au charme pour en faire rougir plus d’un.

Sur cette nouvelle version chronographe de 41 mm, le huit, numéro fétiche de Christian Dior, est l’unique chiffre de la date à s’afficher en rouge – couleur que l’on retrouve également sur le poussoir du chrono à 4 heures (pour les fonctions stop/reset) et sur la trotteuse. Façonné en acier traité DLC noir, le garde-temps présente l’iconique architecture asymétrique, où se concentrent, sur le côté droit élargi, le remontoir, les poussoirs ainsi qu’une lunette crantée entre 9 h et midi.

Doté d’une étanchéité allant jusqu’à 100 mètres, le modèle embarque un mouvement suisse d’une grande précision : le calibre automatique El Primero de Zenith, oscillant à 36 000 alternances par heure, capable de mesurer le 1/10ᵉ de seconde et offrant 48 heures de réserve de marche. Celui-ci, visible par un fond transparent, laisse admirer sa masse oscillante gravée du célèbre cannage.

15 000 euros
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DIOR, D My Dior
Quand on a la chance et l’opportunité de porter cette montre au poignet, on ne laisse pas sa chance filer ! Maline, la bête ! J’en ai bien profité le temps de cette émission.

La D My Dior, que l’on connaît sous toutes les coutures, apparaît ici dans une livrée en or jaune, auréolée d’une lunette sertie de cinquante diamants. Étanche à 30 mètres, la boîte de 25 mm de diamètre abrite un sublime cadran en laque turquoise, gravée du motif cannage, dont les lignes géométriques entrelacées sont exécutées grâce à un procédé de métallisation en or jaune.

Cet imprimé signature, qui fait écho à celui ornant les assises des chaises Napoléon III lors du défilé du New-Look, le 12 février 1947 au 30 avenue Montaigne, se prolonge sur un bracelet en mailles milanaises, martelé à la main. Limitée à seulement 20 pièces, cette référence, munie d’une couronne en or jaune sertie de 13 diamants, gravée du logo CD, est animée par un mouvement à quartz de belle facture suisse.
47 000 euros
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