Omega Speedmaster Moonwatch : 60 ans de certification par la NASA
Le 1er mars 1965, la NASA déclare l’Omega Speedmaster « première montre approuvée pour toutes les missions spatiales habitées ». Commence alors l’épopée fantastique d’un garde-temps qui marquera l’histoire à plus d’un titre. Aujourd’hui, devenue une icône de la marque horlogère et très recherchée par les collectionneurs, elle continue d’accompagner les astronautes dans leur aventure spatiale. Une émission lunaire avec la présence du sémillant spationaute Jean-François Clervoy : oui, oui, vous avez bien lu ! Un moment suspendu dans l’espace-temps.
La course à l’exploration spatiale
Dans un contexte de guerre froide, la conquête spatiale est lancée, notamment avec l’arrivée d’un événement majeur du côté de l’Union soviétique. En effet, le 4 octobre 1957, elle envoie le premier satellite, « Spoutnik », et en 1961, propulse le premier homme dans l’espace : Youri Gagarine. Les États-Unis ne sont pas en reste, et en 1962, le président des États-Unis, John F. Kennedy, prononce à l’université de Rice un discours à marquer « d’une pierre lunaire » : « Nous choisissons d’aller sur la Lune ».

C’est ainsi que les américains prennent la tête de cette course spatiale en annonçant le programme Mercury destiné à envoyer un astronaute en orbite, Gemini pour effectuer les manœuvres ultra-délicates et précises de l’amarrage ainsi que les sorties extravéhiculaires, puis Apollo pour fouler le sol de notre satellite. C’est en réussissant cette dernière mission en 1969 que la NASA effectue le premier alunissage d’un homme… et d’une montre qui deviendra légendaire.
Un appel d’offres complètement lunaire !

Le projet Mercury est le premier programme spatial habité américain rendu célèbre grâce aux « Mercury Seven », un groupe de pilotes audacieux et un peu fous (il faut l’avouer !). À la fin du programme, en 1963, les astronautes de la NASA demandent à Deke Slayton, le directeur des opérations, de leur procurer une montre fiable pour leurs futures missions. Parallèlement, l’agence spatiale américaine entreprend une réévaluation de son équipement en vue des missions Gemini et Apollo. En 1964, Deke Slayton lance donc un appel d’offres pour des « chronographes de haute qualité », qu’il adresse à plusieurs fabricants de montres à travers le monde. Parmi toutes les marques contactées, seules quatre répondent à l’appel, dont Omega. Chaque entreprise est invitée à soumettre trois chronographes dotés d’un bracelet, destinés à subir les tests les plus rigoureux jamais réalisés.
Testée et approuvée par la NASA
Dans les années 1960, Omega fait partie des quatre marques horlogères sélectionnées par la NASA qui est à la recherche d’une montre capable d’accompagner les astronautes dans toutes les situations.

En effet, la montre comme objet de secours, est l’outil indispensable pour les astronautes si la communication est interrompue avec la Terre. Elle permettra de calculer la durée de leur mission si les dispositifs chronométriques ne répondent plus. Le cahier des charges est le suivant : les chronographes doivent être testés dans des environnements différents et ressortir indemnes.

TOUS LES TESTS EN DÉTAIL :
1 – Test de haute température :
Après avoir enduré 48 heures à 70 °C, les montres furent soumises à 30 minutes à 93 °C dans un vide
partiel. C’est lors de cette étape, dans une chambre
à vide thermique, que les montres des deux autres
marques ont échoué. L’Omega Speedmaster est
la seule montre à avoir survécu au test.
2 – Test de basse température :
La montre fut exposée pendant 4 heures à une
température de -18 °C.
3 – Test sous vide :
La montre fut chauffée dans une chambre à vide puis
immédiatement refroidie à -18 °C pendant plusieurs
cycles.
4 – Test d’humidité :
Un environnement doté d’une humidité de 95 %
fut simulé avec des températures allant de 25 à
70 °C. La montre devait y survivre pendant dix
cycles de 24 heures.
5 – Test de corrosion :
La montre a été soumise à une atmosphère d’oxy-
gène à 70 °C pendant 48 heures.
6 – Test de résistance aux chocs :
Reproduisant la rigueur des voyages dans l’espace,
la montre a subi six chocs de 40 G dans six directions
différentes.
7 – Test d’accélération :
La montre a subi une accélération progressive
jusqu’à 7,25 G pendant environ cinq minutes, puis
jusqu’à 16 G pendant 30 secondes, sur trois axes.
8 – Test de basse pression :
La montre a été soumise à une pression de 10-6
atmosphères à 70 °C pendant 90 minutes, puis à
93 °C pendant 30 minutes.
9 – Test de haute pression :
La montre a été soumise à une pression d’air de
1,6 atmosphère pendant 60 minutes.
10 – Test de vibration :
Pour simuler les conditions extrêmes d’un lance-
ment de vaisseau spatial, la montre a été soumise
à des vibrations aléatoires sur trois axes entre 5 et
2 000 Hz, avec une accélération de 8,8 G.
11 – Test acoustique :
Pour s’assurer de sa fiabilité dans un environnement
à forte charge sonore, la montre a été soumise à
130 décibels à des fréquences allant de 40 à
10 000 Hz, et ce pendant 30 minutes.

S’ils échouent, ne serait-ce qu’à un seul test, ils sont éliminés derechef. Résistance à la chaleur, au froid, aux chocs, aux compressions, décompressions, les tests sont exigeants et rigoureux. Après un ultime test auprès des astronautes, un seul modèle passe toutes les épreuves avec succès et devient – le 1er mars 1965 – la montre officielle de toutes les missions spatiales et les activités extravéhiculaires de la NASA : l’Omega Speedmaster.

La « Moonwatch », un instrument de survie
C’est avec la mission Gemini IV, lancée le 3 juin 1965, que le modèle remporte un premier succès lors d’une sortie extravéhiculaire d’Edward White qui, accompagné de James McDivitt, ont effectué un vol de 4 jours et 62 orbites. La Speedmaster entre à jamais dans l’Histoire le 21 juillet 1969 en accompagnant les astronautes lors de la mission Apollo 11 pour les premiers pas de l’Homme sur la Lune. Non pas celle portée par Neil Armstrong qui l’oublia dans la capsule mais celle de Buzz Aldrin.

Elle est alors rebaptisée la « Moonwatch ». Mais c’est avec la mission Apollo 13 qu’elle obtient tous les honneurs lorsque sa fonction chrono permet de sauver les astronautes. Grâce à leurs montres Speedmaster, ils orchestrent avec une précision extrême l’allumage et la durée de fonctionnement des moteurs-fusées, une manœuvre décisive pour assurer le retour d’urgence de leur capsule de secours.

En reconnaissance de ce rôle crucial, Omega se voit décerner le prestigieux Snoopy Award, la plus haute distinction attribuée par les astronautes de la NASA à leurs meilleurs fournisseurs. Aujourd’hui encore, la NASA utilise des montres Omega.

La « Speedmaster Moonwatch Professional », une collection dédiée

Montre testée par la NASA (réf : ST 105.003)
Speedmaster Moonwatch (Réf : 310.30.42.50.01.001)
Speedmaster Calibre 321 (Réf : 311.30.40.30.01.001)
Référencée ST 105.003, la montre testée par la NASA représente la 3e troisième génération de Speedmaster. De diamètre de 39,7 mm, cet instrument a donné l’idée d’un modèle sorti en 2020, la Speedmaster Calibre 321 qui en reprend le style originel. Lancée en 2021, la dernière version de la Speedmaster Moonwatch Professional s’inspire, quant à elle, de la quatrième génération que les astronautes de la NASA ont portée sur la Lune. Aujourd’hui, cette collection se décline en plusieurs variations avec un grand choix de calibres, de matières ou encore de couleurs de cadran.
Consulter la fiche technique de la Speedmaster 321 – 16 900 euros
Consulter la fiche technique de la Speedmaster Moonwatch Professional – 7 600 euros
Consulter toutes nos fiches des montres Omega Speedmaster et nos articles dédiés à la Speedmaster.
Vers l’infini et au-delà, avec la Speedmaster Skywalker X-33
Spécialement fabriquée pour les astronautes et les pilotes, la montre Speedmaster Skywalker X-33 a été testée par l’Agence spatiale européenne (ESA) dont Omega est partenaire. En effet, celle-ci a approuvé sa participation à toutes ses missions spatiales.

Réinterprétation d’un modèle dévoilé en 1998, cette version de 45 mm de diamètre est usinée en titane grade 2 à l’effet légèrement satiné. Le boîtier est rehaussé d’une lunette en céramique munie d’une échelle 60 minutes en nitrure de chrome. Ponctué d’index blancs, le cadran noir est également survolé par des aiguilles des heures et des minutes revêtues de Super-LumiNova à la luminescence verte. Cette lisibilité optimale est accentuée par le fait que la trotteuse rouge se détache de l’ensemble. Lesdites aiguilles peuvent être désengagées afin de faciliter l’accès aux informations de l’écran numérique.

Celui-ci renseigne l’heure sur trois fuseaux horaires et il est aussi doté de trois alarmes, de fonctions chronographes et de compte à rebours, ainsi que d’un calendrier perpétuel. En outre, l’astronaute peut consulter le temps écoulé de la mission — MET (Mission Elapsed Time) — et des différentes phases — PET (Phase Elapsed Time). Étanche jusqu’à 300 mètres, cette pièce futuriste est animée par un mouvement chronographe à quartz multifonctions (durée de vie de la pile : 24 mois). Pourvu d’un circuit intégré à compensation thermique, ce mouvement ultra-novateur a été développé sous une licence d’un brevet ESA à partir des travaux du spationaute Jean-François Clervoy de l’ESA. La boucle est bouclée.

Consulter les détails techniques de la Speedmaster Skywalker X-33 – 6 400 euros
…la Speedmaster X-33 Marstimer

thermocompensé de haute précision, qui gère les nombreuses fonctions numériques et analogiques de la montre avec rapidité et efficacité.
« Toujours plus loin, toujours plus haut » pourrait être la devise d’Omega lorsqu’il s’agit d’explorer les lointaines contrées de l’univers. Présentant les mêmes caractéristiques techniques et esthétiques que sa consœur Skywalker X-33, la Speedmaster X-33 Marstimer se distingue par sa fonction MTC, qui suit la date et l’heure du sol de Mars au méridien principal. C’est-à-dire qu’une journée sur Mars est 39 minutes est plus longue que sur Terre. Dingo !!! Elle est également équipée d’une boussole solaire innovante, afin de trouver le vrai nord aussi bien sur la planète bleue que sur la rouge.

Quand Mars est finalement à porter de poignet !
Consulter les détails techniques de la Speedmaster X-33 Marstimer – 7 600 euros
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