Objet culte

Le panama : la petite histoire…

Devenu un objet de convoitise depuis que les stars hollywoodiennes comme Sean Connery ou Robert Redford l'ont porté, le panama est l'indispensable accessoire qu'il faut avoir. Tantôt masculin, tantôt féminin, ce chapeau artisanal est désormais une pièce mixte du vestiaire dont on se coiffe pour adopter une allure aussi bien sophistiquée que décontractée. Focus sur une petite histoire du panama...

Par Chloé Redler
Le processus de fabrication du panama demande précision et patience – Vidéo : Chaine Youtube MonPanama.

Un chapeau historique

Le « panama », chapeau artisanal, désigne une technique de tissage spécifique et non, comme on pourrait le penser, une forme de chapeau. Injustement nommé, il est né en Equateur où pousse le palmier dont sont issues les fibres utilisées pour sa fabrication. Il devient très populaire au début du 20e siècle lors de la construction du canal de Panama, lorsque des milliers d’ouvriers en charge de construire ce gigantesque édifice devaient, pour se protéger du soleil, porter un chapeau de paille mou. Cependant, c’est Theodore Roosevelt, ancien président des Etats-Unis qui le rend célèbre avec une photo prise en 1906 lors d’une de ses visites du chantier.

En novembre 1906, arborant son panama, le président Theodore Roosevelt voyage au Panama afin d’inspecter l’avancement des travaux de construction du canal. Première visite dans un pays étranger jamais effectuée par un président américain en exercice.

Le panama, en tête d’affiche

Depuis cette période, ce couvre-chef symbolise l’élégance même dont de nombreuses personnalités politiques ou artistiques en adoptent le style. Churchill, Paul Newman, Humphrey Bogart, Fred Astaire, Truman Capote, Sean Connery ou encore Robert Redford se coiffent de cet accessoire reconnaissable par ses larges bords blancs et sa bande noire emblématique.

Voir Sean Connery dans la bande annonce de Dr No à la fin de l’article sur les nouvelles Rolex 2020

Les secrets de sa fabrication

Confectionné par des tisserands équatoriens dotés de nombreuses années de pratique, un seul panama nécessite de nombreuses heures de travail. Il est tissé avec les fibres végétales d’un palmier, baptisées « paja toquilla », aux qualités remarquables : extrême finesse, grande souplesse, et blancheur immaculée. Les jeunes feuilles du palmier sont utilisées pour ses filaments très fins. Enfin écartées, elles sont ébouillantées durant quelques minutes avant d’être séchées au soleil. Après cette étape cruciale, il est temps pour elles de passer par les mains expertes des artisans pour être tissées. Une fois terminés, les chapeaux sont alors blanchis et moulés afin de prendre la forme qui les caractérise, puis ornés de son légendaire ruban noir.

« Le panama, l’icône de la mode » par l’émission La Quotidienne sur France 5.

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Le panama de Roland-Garros

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