Parmigiani Fleurier présente l’exposition consacrée à la collection Sandoz dans la galerie A La Vieille Russie de New York

Par MyWatch
Exceptionnel rendez-vous adressé à tous les collectionneurs et connaisseurs de montres et automates, l’exposition d’une cinquantaine d’œuvres de la collection Sandoz à New York, à la galerie A La Vieille Russie, o?re l’occasion unique de célébrer l’art horloger, ses splendeurs mécaniques passées jusqu’aux plus récentes réalisations présentées par Parmigiani Fleurier. Cette manufacture de Haute Horlogerie, également reconnue pour son excellence en restauration, exposera ses plus belles créations mécaniques, garantes d’un savoir-faire pluriséculaire.
A La Vieille Russie, célèbre galerie dont la notoriété s’est forgée au cours de ses 160 ans d’expertise en automates et chefs-d’œuvre de Fabergé, bijoux anciens, porcelaine et argenterie est reconnue aujourd’hui comme un grand témoin de l’histoire de l’art russe. De Kiev en 1851, à Paris en 1920 et jusqu’à New York dès 1941, A La Vieille Russie a toujours été un carrefour culturel, mêlant royauté et noblesse –la Reine Marie de Roumanie, le Duc et la Duchesse de Windsor ou encore le Roi Farouk d’Egypte –et grands collectionneurs issus du milieu artistique ou de la presse tel Malcolm Forbes. Grâce aux liens étroits tissés au fil du temps avec ses clients prestigieux, la galerie A La Vieille Russie, toujours en main familiale sous la direction conjointe de Messieurs Paul, Peter L. et Mark Schaffer, a réussi à maintenir vivant le patrimoine culturel russe.
Maurice Sandoz, écrivain, compositeur et passionné d’œuvres horlogères et d’automates, sut en reconnaître les merveilles. Dès 1941, lors de son séjour aux Etats-Unis, il noue d’étroites relations avec la galerie auprès de laquelle il acquerra, en 1954 l’œuf Impérial au cygne du joaillier Peter Carl Fabergé. Aujourd’hui, la Fondation Edouard et Maurice Sandoz compte plusieurs œuvres du maître joaillier russe, dont l’Œuf au paon, l’Œuf impérial au cygne, l’Œuf Youssoupoff, le Paon en or et bien sûr le Petit Piano.
La collection Sandoz exposée cet automne à la galerie A La Vieille Russie regroupera une cinquantaine de pièces aujourd’hui conservées en grande partie à la Fondation Edouard et Maurice Sandoz (FEMS) et, pour certaines, au Musée d’Horlogerie du Château des Monts au Locle (MHL). Les œuvres de Fabergé seront présentes, en hommage à la brillante expertise d’ A La Vieille Russie en ce domaine, mais d’autres témoignages exceptionnels de l’art horloger seront également proposés. Montres de poche, pistolet lance parfum, montres à automates, cages à oiseaux chanteurs, tabatières, animaux automates sont quelques-uns des chefs-d’œuvre exposés.
Parmigiani Fleurier, aujourd’hui reconnue comme l’une des plus prestigieuses marques de haute horlogerie contemporaine, témoigne quotidiennement, au cœur de sa manufacture, de la passion authentique et rare de ses artisans et maîtres horlogers pour la belle ouvrage. Son atelier de restauration, très actif auprès des grands musées de ce monde, abrite des trésors en pleine réhabilitation ou conservation. Michel Parmigiani, restaurateur de la collection Maurice Sandoz, en est toujours le gardien du savoir. Son engagement envers une tradition de l’excellence horlogère pluriséculaire se traduit aujourd’hui par la réalisation d’œuvres mécaniques contemporaines, dont certaines, totalement exclusives, seront exposées pour la première fois au public. Une montre-bracelet Parmigiani, créée en hommage à l’événement, reprend une particularité mécanique déjà interprétée dans une des œuvres de la collection : des aiguilles télescopiques suivant le pourtour du cadran de forme ovale, comme un clin d’œil à l’inventivité des maîtres horlogers du passé.
DES RENCONTRES DECISIVES
Au-delà d’une passion restée vive depuis trente ans, l’activité de restauration selon Parmigiani se vit comme un dialogue constant entre l’excellence du passé et la recherche de ses expressions dans une horlogerie future. Mais elle est avant tout une suite de rencontres déterminantes. Avec le génie des maîtres d’antan d’une part, mais surtout avec d’exceptionnels collectionneurs privés à la passion intacte pour les joyaux horlogers d’époque.
A la fin des années soixante-dix, d’importants collectionneurs bâlois, puis Ephrem Jobin, premier conservateur du Château des Monts, auront foi en son talent de restaurateur, lui confiant déjà de grandes œuvres. Conscient de l’importance de la dimension historique, Michel Parmigiani se démarque et façonne sa méthodologie : un équilibre constant entre fonctionnalité mécanique de l’œuvre et conservation du savoir-faire du passé. Cette éthique décide Ephrem Jobin, au terme de sa carrière, à lui confier la poursuite du travail de maintenance de la collection Maurice Yves Sandoz. Une chance exceptionnelle pour Michel Parmigiani de côtoyer des trésors à la valeur historique inestimable et de connaître Pierre Landolt, président de la Fondation de Famille Sandoz, dont la confiance dès les années quatre-vingt dessinera les prémisses d’une aventure horlogère exceptionnelle, la création de la marque Parmigiani en 1996.
L’ÉTHIQUE DE PARMIGIANI. UNE VOLONTÉ DE FAIRE FACE À L’HISTOIRE.
Imaginer un atelier de restauration dédié aux chefs-d’œuvre du passé en plein cœur d’une manufacture de haute horlogerie contemporaine est unique. Cela souligne à quel point l’exigence d’excellence façonne le quotidien des horlogers de Parmigiani Fleurier.
MENER L’ENQUÊTE.
Aborder le travail de restauration d’objets mécaniques nés du génie des maîtres du passé doit être fait dans le respect de leur méthode. Prélude essentiel à la compréhension du chef-d’œuvre, un long travail de recherche doit être entrepris, avant même de toucher à la pièce. Souvent sans signature et unique objet en son genre, elle oblige le restaurateur à parcourir ouvrages et musées pour dénicher certaines œuvres apparentées susceptibles d’indiquer un fonctionnement de mécanisme ou à jouer les « Sherlock Holmes » pour démasquer quelques traces ou empreintes laissées par le frottement d’une roue qui n’est plus. Avant de démonter la pièce, le restaurateur passe ainsi beaucoup de temps à la déshabiller des yeux…
S’IMMERGER DANS LE PASSE.
L’artisan expert doit impérativement s’immerger dans les savoir-faire et tours de main du passé afin de les comprendre pour les reproduire fidèlement. Il doit, pour ce faire, maîtriser parfaitement les connaissances des branches apparentées, telles que l’orfèvrerie, l’émaillerie, la gravure-ciselure, les méthodes de dorure ou la verrerie.
LA CONSERVATION.
Selon l’état de conservation d’une œuvre, un long et patient travail de nettoyage est entrepris.
Très spectaculaire, les oxydations de composants empêchent souvent le mouvement de bien fonctionner. Un travail de « dérouillage » et de polissage commence alors. La montre de poche signée « Perrin Frères » est un bon exemple. Timbres, tenons, étoiles de mobiles, pignons, ressorts, raquetterie sont totalement débarrassés de la rouille.
Sur l’exceptionnel Œuf au Paon de Fabergé, un très attentif et délicat travail de restauration récemment terminé par Parmigiani permet aujourd’hui à l’automate de fonctionner à nouveau de manière harmonieuse, de se déplacer sur ses deux pattes et de faire la roue en déployant ses plumes. Des retouches sur son émail, volontairement visibles, lui ont également rendu un éclat oublié.
LA RECONSTITUTION.
Les pires dommages du temps ne sont souvent rien face aux dégâts d’une main inexperte.
Lors d’une reconstitution, il est impératif pour Parmigiani de garantir « la réversibilité » et de ne pas modifier l’original. Un dossier complet écrit et photographique retrace toutes les étapes et distingue toujours les parties reconstituées des autres.
L’Œuf Yousoupoff, pendulette émaillée à cercle tournant exécutée dans les ateliers de Carl Fabergé est un bon exemple. Plusieurs éléments cassés mais encore présents de son mécanisme signé « Hy Moser &Co » ont pu être reconstitués à l’identique par le restaurateur grâce à des relevés et des dessins informatiques en trois dimensions. Pignon de remontoir, rochet de remontoir et l’arbre de barillet furent entre autres reproduits.
  • Parmi la cinquantaine de pièces exposées A La Vieille Russie, cette Montre de poche double fuseaux horaires de 1870.© 2011 Musée d'Horlogerie du Locle Château des Monts
  • Le miroir à oiseau chanteur des Frères Rochat. 300 heures de restauration par l'atelier Parmigiani.© 2011 Musée d'Horlogerie du Locle Château des Monts
  • Œuf au Paon de Fabergé.© 2011 Fondation Edouard et Maurice Sandoz (FEMS) Pully Switzerland
  • Montre de poche double fuseaux horaires de 1870.© 2011 Musée d'Horlogerie du Locle Château des Monts