RÉINTERPRETATION

SIHH 2019, Cartier en forme avec la Tonneau

Par MyWatch

Vaisseau amiral du groupe Richemont, la maison Cartier présentera au prochain Salon International de la Haute Horlogerie à Genève en janvier de nombreuses nouveautés, dont elle dévoile déjà les lignes de quelques-unes. Pour les poignets masculins, la manufacture revisite ainsi une de ses premières montres de forme, l’emblématique Tonneau, à travers quatre luxueuses références en platine ou en or rose, entre élégance esthétique et atypisme mécanique.

Rendez-vous des collectionneurs et des passionnés, Cartier Privé célèbre l’horlogerie des formes au masculin à travers les modèles mythiques de la maison. Une nouvelle étape après la réinterprétation de la montre Crash en 2015 et de la montre Tank Cintrée en 2017. Un moment fort que saisit Cartier pour aller plus loin et contraindre la technique horlogère la plus évoluée aux exigences du design. Mouvements et calibres ploient sous les impératifs de la forme et s’adaptent dans des créations signatures aux esthétiques intemporelles, éditées en séries limitées.

Le point de départ ? La montre d’un visionnaire !

C’est l’une de ses plus anciennes montres bracelets que Cartier met en scène cette année : la montre Tonneau. Après la montre Santos en 1904, elle apparaît en 1906, rompant une fois de plus avec la tradition des montres de poche rondes. Tonneau ? Drôle de nom pour une montre et plus encore pour un modèle qui va poursuivre et construire la lignée des montres modernes.

Pour ce qui est alors encore une excentricité, la forme est à la fois forte et pure. Le cadran oscille entre le rectangle et l’ovale ; le boîtier s’incurve légèrement, dans ce qui sera l’une des premières modifications structurelles d’importance destinées à l’adapter au poignet. Cartier l’habille de platine pour mieux souligner son esthétique avant-gardiste à une époque où beaucoup de montres sont en or. Les « vis armurier » qui ornent les attaches signent une réflexion sur les détails, déjà en œuvre autour de 1910. En associant un bracelet de cuir, matière noble et simple, à des métaux précieux, Louis Cartier en souligne la beauté. La montre est « moderne » et elle plaît.

Cette année, Cartier célèbre cette forme mythique avec un modèle heure minute redessiné et un modèle double fuseau squelette poussant plus loin encore le travail de l’esthétique.

La montre Tonneau

Deux parenthèses d’or rose ou de platine, pour une forme oblongue et incurvée suivant l’arrondi du poignet.

Chiffres romains, chemin de fer, cabochon de remontoir, bracelet de cuir, vis aux attaches : les codes horlogers de Cartier sont là. La montre est sans conteste fidèle au modèle original de 1906 et pourtant tout a été retravaillé pour s’adapter aux nouvelles exigences d’aujourd’hui, assurant notamment à la montre une parfaite étanchéité.

Sur cette montre Tonneau, le volume de la lunette est travaillé d’un bloc, sans débord ni rupture de plan. Galbe et attaches se fondent dans la boîte. Les chiffres polis et rhodiés contrastent sur le fond de cadran – champagne pour la version or rose ou argenté en version platine.

Tous les modèles sont équipés du nouveau calibre Manufacture 1917 MC. La montre existe en version or rose ou dans une édition limitée numérotée de 100 pièces en platine avec cabochon rubis.

La montre Tonneau Double Fuseau Squelette

Revival ou come-back, Cartier propulse la montre Tonneau au rang d’objet de design. Avec cette nouvelle création, Cartier rend hommage à la Tonneau XL double fuseau de la collection CPCP aux deux mécanismes initialement distincts pour le home time et la deuxième heure. La technique horlogère dans son expression la plus haute se met entièrement au service de l’esthétique. Elle révèle un ensemble de caractéristiques de haute exigence que Cartier a adaptées à la forme initiale sans la modifier.

Choisir un boîtier incurvé, y placer un double fuseau horaire, le faire battre au rythme d’un seul et unique mouvement, le calibre 9919 MC, et agencer le train de rouage en ligne : une démonstration sans appel de la maîtrise et de l’esprit d’innovation de la Maison Cartier.

Pour rester fidèle à la forme d’origine, deux prouesses techniques ont été réalisées. D’abord, et afin de respecter la forme allongée de la montre, tous les trains de rouage ont été alignés entre midi et 6 heures. Ensuite, le mouvement, pour s’adapter au boîtier incurvé de la montre Tonneau, a subi une modification de structure et s’incurve à son tour. Le rouage est avec taillage incliné sur le barillet et le mobile d’échappement.

Une préoccupation de confort et d’ergonomie qui préside à une prouesse d’horlogerie. La montre se plaque ainsi parfaitement au poignet.

Enfin, objet d’une recherche esthétique, les deux fuseaux ont été reliés, permettant à cet ensemble de composer un spectacle qui lie l’utile à l’agréable : lecture aisée de l’heure sur les ponts du squelette, réglage du deuxième fuseau, par pression sur la couronne à 4 heures et par saut d’une heure.

Par le squelettage du mouvement, Cartier appose sa signature horlogère et apporte légèreté et noblesse à une complication traditionnelle. Ou comment réaliser l’adéquation parfaite entre forme et fond, boîte et mouvement.

Des éditions limitées et numérotées de 100 pièces pour les versions en or rose et platine et de 20 pièces pour la version sertie baguette en platine.

www.cartier.com

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