Santos-Dumont Squelette

SIHH 2012  

Imaginer, inventer, donner un sens inexploré au temps, telle pourrait être la philosophie de la Haute Horlogerie Cartier tant elle transcende l’impossible, révèle un savoir-faire en marche, inventif et virtuose. Un idéal poussé à son paroxysme, entre poésie pure des formes et maîtrise ingénieuse d’un artisanat propulsé par une véritable curiosité, un amour total du métier, la passion du détail.

Cartier et les montres squelette, une vocation pour le mystère

Voir, cacher, inverser, dévoiler... Il y a chez Cartier une véritable vocation horlogère pour la transparence, le mystère et le secret. L’histoire commence avec les premières pendules mystérieuses. Fascinantes, troublantes, elles inaugurent en 1912 un temps suspendu, irréel et précieux à la faveur d’un mécanisme invisible et secret. L’illusion est totale qui permet aux aiguilles de flotter, comme en apesanteur, au sein d’un prisme de cristal.

Tout est dit : la magie et l’ambition, l’art et l’artisanat, le beau et l’exception d’un savoir-faire qui repousse l’inconnu, s’autorise l’impossible de techniques horlogères à inventer pour que le mystère surgisse, la création s’invite. Une technique au service du meilleur et du bel ouvrage dont Cartier perpétue la magie avec une collection de haute horlogerie sur le thème des montres à squelette qui renouent avec l’extraordinaire, l’inventif et l’inédit.

Les montres squelette, quand la fonction participe de la forme

Tradition Maison, la transparence fait aujourd’hui l’objet de collections de haute horlogerie avec l’apogée de montres squelette, bijoux d’artisanat horloger, réalisées à la Manufacture Cartier de La Chaux-de-Fonds. Prouesses horlogères, les montres squelette assimilent leurs mécanismes sophistiqués à leur décor, le mouvement fait alors office de cadran, la fonction participe de la forme.

Grands classiques squelettés, une esthétique du plein et du vide

Montre Santos, Pasha, Rotonde inspirent à Cartier la création de véritables oeuvres d’art avec des versions qui rivalisent de technicité et d’inventivité comme la montre Rotonde de Cartier tourbillon volant squelette calibre 9455 MC, Poinçon de Genève, la montre Pasha de Cartier 42 mm squelette décor panthère ou la montre Santos 100 squelette. Entièrement ajourés, tous les mouvements sont squelettés, prétexte à des formes qui font valoir tantôt les célèbres chiffres romains Maison, tantôt une panthère joaillière dont les ponts, sertis de diamants, ont été travaillés tout en légèreté et en transparence pour que la métamorphose soit parfaite.

Même défi pour la montre Rotonde ou la montre Santos 100 dont le mouvement ultra contemporain est mis en exergue par le squelettage des ponts et de la platine qui s’architecturent en d’imposants chiffres romains obtenus par un délicat travail de squelettage qui constitue une première mondiale et fait l’objet d’une demande de brevet. Véritable tour de force, le calibre 9611 MC vient se substituer au cadran et offrir une lisibilité exceptionnelle de l’heure, si rare sur les mouvements squelettés. Un graphisme saisissant composé des chiffres XII, III et IX qui encadrent à six heures la cage du tourbillon volant pour la Rotonde et une complication heure et minute pour la Santos 100... Des montres comme des tableaux vivants littéralement sublimés par les finitions main des artisans : anglage des ponts, satinage des flancs, cerclage des roues.

Le squelettage, un savoir-faire unique

Subtiles mais essentielles, les finitions des mouvements Cartier sont le fruit d’un savoirfaire et d’une minutie hors du commun. Née de la passion des artisans décorateurs Maison, cette recherche infinie du beau donne toute sa valeur aux mouvements de haute horlogerie, dont chaque détail est soigneusement ouvragé à la main. L’anglage, le satinage ou encore le polissage des composants, parfois infiniment petits, requièrent une dextérité exceptionnelle dont seuls les artisans décorateurs possèdent le secret. Afin de mieux appréhender la complexité de cet art, il convient d’observer chaque mouvement sous une loupe d’horloger. Chaque pont est anglé au brunissoir, chaque flanc est délicatement étiré sans en altérer le poli des angles, les faces de certains composants sont polies miroir. L’ensemble de ces finitions, fait de contrastes et d’éclats, nécessite parfois une quinzaine d’heures à un artisan décorateur pour l’ouvrage d’un seul pont.